quarta-feira, 6 de fevereiro de 2008

Obama-Clinton: le tourment continue

obama_hillary2.jpg

par Corine Lesnes, correspondante du “Monde” aux Etats-Unis depuis août 2002.

L’année du changement est en train de devenir l’année du tourment.
Pour les démocrates, rien n’est décidé.
Clinton ? Obama ? Le suspense continue.
Pour certains, c’est l’angoisse.
L’autre jour, la télé a montré une Californienne. Elle n’arrivait pas à décider.
- “J’y pense tous les jours“.

Bill Richardson (barbu, il fait son coming out latino…) a raconté ce que son voisin de bureau de vote lui a dit, deux secondes avant d’entrer dans l’isoloir:
- Je ne sais pas quoi décider

La nomination démocrate a pris un tour passionnel.
Irrationnel.
L’autre jour Maria Shriver a entendu un “appel” en se levant.
Elle s’est précipitée, pas coiffée, sur l’estrade où Ophrah officiait pour Barack Obama.
-
Yes we can

Le ”white male” avait cela de bon, finalement.
C’était tellement banal.
On se posait moins de questions.
Là, chacun est renvoyé à des histoires personnelles.
Avec Hillary, c’est le rapport à sa maman (pas étonnant que les hommes aient tant de mal).
Ou les rapports de couple (elle aurait du le quitter; elle a bien fait de rester..)
Ou le rapport à l’”executive woman”.
C’est beaucoup plus compliqué, finalement, une femme (ou une “mère” ) candidat.
D’ailleurs Hillary ne s’est pas privée de citer sa maman.
- “Mom was born before women could vote and she’s watching her daughter on stage tonight”

Il y a quand même des éléments chiffrés.
Hillary gagne chez les gens modestes.
Elle est très démocrate, en fait.

Ce soir, Barack a parlé de manière un peu automatique.
Il a repris sa formule de la Caroline:
-”Ce qui a commencé dans les neiges de l’Iowa”…
Mais en l’adaptant à la suite des événements:
- “Ce qui a commencé comme un murmure à Springfield”

Cela devient un peu répétitif, ce soulèvement collectif de la foule, sous l’effet de mots.
Mouvement.
Change.
- “Our time has come. Our movement is real”.
C’est curieux cet effet “prêche”.
Il parle et les spectateurs reprennent:
- “Yes we can”

Mitt Romney utilise le même procédé.
Lui c’est pour dire que Washington n’a rien fait.
Il égrène tout ce que “they” les républicains n’ont pas fait.
Et l’audience répond:
- “They haven’t“!
Le meilleur système éducatif du monde ?
- “They haven’t

Au bout du compte, le verdict de Bill Kristol.
- “On est revenu à la situation d’il y a un an. Avec deux favoris: McCain et Hillary”.

Nenhum comentário: