sexta-feira, 25 de maio de 2007

Delanoë recommence à faire parler de lui


Pour les jospinistes, il incarne la modernisation du PS. Pour Sarkozy aussi.

Par Antoine GUIRAL, Paul QUINIO


Le Parti socialiste est en miettes, sans leader incontesté... et Nicolas Sarkozy s'ennuie. Et se cherche déjà des adversaires pour demain. Hier, à la mairie de Paris, il est venu en renifler un de près à l'occasion de la très protocolaire «réception officielle du Président de la République à l'Hôtel de Ville» .

Depuis sa victoire municipale de 2001 dans la capitale, Bertrand Delanoë intrigue Nicolas Sarkozy. Il voit en lui un bon professionnel de la politique, mais aussi le tenant d'une gauche moderne sous-utilisé par son parti. Avec de tels atouts en main, Sarkozy ne comprend pas pourquoi Delanoë n'utilise pas davantage, pour une carrière nationale, la visibilité que lui donne Paris. Le Président et le maire de Paris ont d'ailleurs évoqué l'avenir du PS hier lors d'un long entretien en marge de la cérémonie.

«Sous-estimé». Nicolas Sarkozy n'est pas le seul à s'interroger sur l'avenir de Bertrand Delanoë, dont le nom, en cette période de crise de leadership au PS, revient de plus en plus dans les conversations de couloirs. «Quand on s'amuse à dresser la liste des "possibles" , celui de Delanoë arrive rapidement», reconnaît un élu régional jospiniste. «Delanoë fait partie des potentiels», ajoute ce député.


Interrogé par Libération , Daniel Vaillant, maire du XVIIIe arrondissement cher au maire de Paris, dresse le portrait d'un homme «souvent sous-estimé» , qui a démontré «ses capacités à gagner», qui «incarne la rénovation» et a montré qu'il savait «gérer» une grande capitale. «C'est une personnalité d'exception, parmi les plus populaires parmi les militants». Histoire que le message soit clair, Vaillant, lui aussi proche de Jospin, poursuit en rappelant le CV du maire de Paris, ex-porte-parole du PS, ex-secrétaire national aux fédérations, poste stratégique s'il en est. L'ancien ministre de l'Intérieur se garde bien d'ajouter une ligne au CV (premier secrétaire, candidat en 2012 ?), mais précise que le PS ferait «une grande erreur en se privant de sa grande expérience». Pour Claude Allègre, vieux jospiniste et désormais néo-Sarko compatible, «la seule personnalité qui puisse résister à Ségolène Royal aujourd'hui, c'est Bertrand Delanoë». Leia mais aqui no jornal Liberation

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